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Le club des producteurs de noix comestibles du Québec est un nouvel organisme à but non lucratif.
Créé en 2008 grâce à une convergence d'intérêts des principaux instigateurs, Giulio Neri et Bernard Contré, le club s'est d'emblée employé à promouvoir le reboisement de terres en friche par des essences nobles comme les noyers, les caryers et les chênes, non seulement pour la valeur ligneuse de ces arbres devenus rares au Québec, mais aussi pour la valeur commerciale de leurs fruits comestibles.
L’importance des noix n’est plus mise en doute à notre époque où les nutritionnistes mettent l'accent sur ces aliments végétaux qui sont si bénéfiques pour la santé et qui ont une composition chimique particulièrement complexe, puisqu'ils sont riches à la fois en protéines, bons gras, vitamines et minéraux, même en dépit des dangers d'allergies.
Les noix que nous achetons dans le commerce nous viennent en totalité de l’importation et aucune n’est cultivée à proximité du Québec, bien qu’au sud de l’Ontario, la culture de plusieurs noix est en croissance.
Peut-on cultiver des noix en milieu froid comme au Québec ? Si nous prenons en considération le portrait d'ensemble de notre climat, nous devons reconnaître que la plupart de nos régions ne pourront offrir les conditions qui permettent de cultiver les pacanes, châtaignes et noix communes. Par contre, bien d’autres espèces nouvelles pourraient prendre une place valable comme les noisettes, les noix de pin, les noix de caryers et de plusieurs espèces de noyers comme le noyer noir déjà fortement replanté. Les espèces indigènes sont toujours valables pour la cueillette en amateur, mais leurs variétés améliorées (par sélections ou par croisements) ainsi que d’autres espèces exotiques comme le noyer du Japon, le pin de Corée, le ginkgo biloba et des aveliniers hybrides pourraient certainement nous intéresser.
Dans une optique de culture fruitière à petite ou moyenne échelle, il est tout à fait envisageable de voir apparaître, d’ici peu, plusieurs types de noix en culture sur notre territoire car bien que peu apparents, beaucoup d’arbres à noix ont été expérimentés d’une façon isolée par des amateurs et ont démontré un potentiel fruitier concluant depuis près d’un siècle.
Compte tenu des nombreuses parcelles de terres disponibles au Québec et de l'engouement actuel du public pour les cultures locales et pour les produits du terroir, nous aurions tout intérêt à aller de l'avant et à favoriser le développement de cette nouvelle activité agricole.
Dans un passé proche, que plusieurs ont encore en mémoire, de bonnes quantités de noix de noyer cendré étaient ramassées chaque automne, ou du moins par périodes de 2-3 ans; la consommation des ''noix longues'' faisait partie de nos habitudes alimentaires. Le noyer cendré a subi un important déclin pour plusieurs raisons et a laissé la place à la noix de Grenoble, qui est maintenant très abordable et se décortique facilement.
Les noix dites ''indigènes'' sont presque toutes enveloppées de coquilles dures qui leur donnent une protection contre la rigueur des hivers. Leurs saveurs, à l'analyse, s'avèrent très souvent supérieures aux noix du commerce mais leur taille est petite (une autre caractéristique des noix poussant dans des régions à plus courte saison de croissance) et leurs cerneaux souvent difficiles à extraire. Pour toutes ces raisons, depuis plusieurs décennies, il a fallu augmenter le potentiel des essences de noix indigènes, soit par sélection, soit par croisement avec d’autres espèces compatibles. Il y a, à notre époque, de meilleures possibilités de culture de nos noix grâce aux efforts de nombreux chercheurs et agriculteurs nord-américains qui ont travaillé avec acharnement dans ce domaine et qui en sont arrivés, avec les années, à sélectionner et à créer de remarquables cultivars.